C’est un soir d’hiver et de pluie, tu as passé une dure
semaine, tes potes sont pas très chauds
pour aller voir le dernier Lars Von Tier, et ton mec te donne le choix entre
plusieurs blockbusters américains ou ta soirée sur le canapé.
Soit.
Tu retrouves donc devant « I, Frankenstein ».
Disons que tu y vas plutôt gaiment, en mode décérébré, car tu te doutes bien que ce n’est pas les
fabulations de la théorie sociale cognitive qui vont t’être contées ce soir.
Mais tu aurais tort de croire que I, Frankenstein vaut des
clopinettes. En fait, il vaut un peu mieux que ça.
Bien sûr, il faut aimer le dark et les arbres morts
gothiques, sinon tu peux passer ton chemin.
Frankenstein, donc, « La créature » si t’as assez
de culture pour avoir suivi proprement l’œuvre de Mary Shelley, est l’aboutissement
d’une expérience d’un savant fou mené sur 8 cadavres qui s’acharne à recréer la
vie, et y réussi, mais pas comme il l’espérait. Du coup, horrifié par sa propre
création, Frankenstein cherche à la détruire. Mais comme la créature accuse
assez mal la trahison et se trouve être assez rancunière, elle décide de régler
les comptes avec son créateur. L’histoire
finit dans un bain de sang et la créature se pense enfin libre de vivre sa vie.
Evidemment, elle se trompe.
Là, je t’ai raconté la première minute trente du
film.
Toute la trame de cette histoire repose sur autre chose. La
créature, bien malgré elle, va se retrouver au cœur d’une guerre de convoitise
entre les forces du bien et du mal.
Pour moi, l’originalité de ce film relève du fait que La
créature ainsi que ses ennemis, traversent les âges. Ben oui, ce sont des
choses qui arrivent, quand on est plutôt immortels.
Si comme moi tu raffoles des bonnes grosses scènes de combat
avec des putain de bons effets spéciaux, tu vas être servi. Le budget est mis
là-dedans (et dans les décors), ce qui est précisément ce qu’on attend de ce
genre de films. Alors enfonce toi bien dans ton siège et savoure ce déluge de beau graphismes bien darks.
Mais n’attends pas trop du scénario. Tu auras quelques
surprises par ci, par là, mais globalement, ça se goupille assez mal et c’est
plutôt bateau.
Puis faut dire ce qui est, les guerriers de «l’ordre de la
gargouille », ça fait pas très sérieux.
Niveau design on est plutôt bons. Les costumes sont
parfait, la richesse des armes utilisées, géniale. Agilité, sourire
pervers, sérénité, les persos sont très crédibles.
Mais pitié, cette sale tête de démon en silicone, ça fait un effet très "Dark Crystal" (1982, les gars...). Pourquoi, encore aujourd'hui, pour représenter les serviteurs de Satan, on utilise encore l'imagerie du 18ème siècle ? Il serait tant d'innover, un peu.
Au casting, tu pourras trouver 2-3 petites têtes connues.
Aaron Eckart, la touche beau gosse du Frankenstein, très
crédible dans son rôle de gentil aux yeux méchants (au début j’ai cru que c’était
Michael Fassbender)
Miranda Otto (Eowyn dans le Seigneur des Anneaux),
dans le rôle de la très bleue reine des gargouilles très bien coiffée.
Mais surtout Bill Nighty (Good morning england, Harry
Potter, Underworld, Petits meurtres à l’anglaise), monument du cinéma anglais dont la charismatique sale
petite tête de fouine n’inspire que si peu la confiance.
Je pense que les créateurs du film ambitionnent une deuxième
partie au volet I, Frankenstein. L’avenir nous dira s’ils seront entendus.
En attendant, I, Frankenstein c’était mieux que Hansel & Gretel, witch hunters, c’est beau
visuellement, le générique de fin est à tomber, mais même si sur le moment tu
passes justement un bon moment, le lendemain tu l’auras sans doute déjà oublié.
Dommage.
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